The seven seconds of a goldfish ft. Alanie

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The seven seconds of a goldfish

Assis à même l'asphalte, Olivier dessinait sous la lumière du lampadaire qu’il avait transformé comme dossier. Son siège était ainsi fait de béton et d’acier. Les passants le contournaient, évitant soigneusement de pénétrer dans le cercle de lumière qui l'auréolait. Celui-ci ériger comme une barrière, une bulle dans laquelle aucun être ne pouvait entrer sans son autorisation. Silencieux, seule la mine de plomb parlait au contact du papier granuleux. Parfois de ses lèvres s’échappait une fumée blanche, preuve du froid des nuits hivernales. Il s’était emmitouflé dans un pull en laine, ajoutant une couche d’un épais manteau à large capuche, lui retombant sur le front. Quant au reste, c’était un simple jean couvert de peinture et une paire de basket qui durent connaître des jours plus heureux, cependant elles étaient encore en état d’être portées, alors il continuait de les enfiler pour sortir, par réflexe.
C’est sur un coup de tête, après une longue journée de cours ennuyante qu’il était sortie au beau milieu de la nuit pour dessiner. Sur son chemin quotidien il y avait ce marchant d’animaux. Au début il n’y prêtait pas attention, pas plus qu’à ce qui l’entourait, mais un jour il remarqua un bocal aussi simple que pouvait être le récipient de verre. Dans celui-ci, l’objet de son attention : un poisson rouge. Depuis aussi ridicule que cela puisse paraître, il n’avait de cesse de penser à cet animal qui tournait en rond sans s’en rendre compte.
Olivier s’était glissé sous sa couette, songeant retrouver les doux bras d’une douce Morphée, mais au lieu de cela il voyait ce poisson nager encore et encore, gardant son éternelle trajectoire circulaire. Il n’en déviait pas, il s’y appliqué comme si cela était cruciale pour lui de le faire et pourtant il ne devait probablement pas se souvenir du tour qu’il avait parcourut les secondes précédentes. Dans un long soupire, après plusieurs heures à se battre contre cette image, il se leva, s’habilla avec ce qui trainait autours de lui avant de sortir, matériel de dessin sous le bras. C’est ainsi qu’il se retrouva à 1h du matin à dessiner encore et encore le même poisson rouge, noircissant les pages blanche de noir, de rouge, d’orange, jusqu’à ne plus les laisser respirer.

HRP : Bon il est tard, je devrais déjà dormir, du coup je ferais une bonne relecture demain pour corriger les fautes qui doivent traîner...